• Quelles actions a mené le collectif jusqu’à présent ?

     

    § Quelles actions a mené le collectif jusqu’à présent ?      

    2008 : un petit groupe de jeunes, faisant le triste constat des chiffres toujours en hausse de maisons vides et secondaires, s’était rassemblé pour réfléchir à une façon d’agir. Faisant aussi le constat que les moyens de lutte utilisés précédemment nous démontraient leurs limites, nous nous étions fixés comme objectif de donner suite à ce combat, de continuer un travail de dénonciation, tout en cherchant de nouveaux outils.

            Pour commencer, nous avions donc repris ce travail de dénonciation, en  nous servant des données publiées les plus récentes auxquelles nous avions accès : le nombre de résidences secondaires et maisons vides comptabilisées en 2006 : 35 864 ! C’est en diffusant ce chiffre que nous avons entamé une campagne d’information et d’interpellation des habitants.

    2009 : de nouvelles personnes avaient rejoint le collectif, et la campagne avait pu être menée de façon plus travaillée et plus organisée. En nous munissant d’autocollants et d’affiches, nous avions pu mener à bien cette opération d’information de la population, et nous avions enchaîné sur l’organisation d’une assemblée ouverte à tout le monde, pour nous présenter et nous faire connaître auprès de ceux qui souhaitaient simplement se renseigner ou bien participer activement à défendre les causes que nous présentions.

     

    2010 : en mars, la 1ère assemblée avait donc eu lieu, et nous avions partagé notre action en 3 thèmes, et donc, en 3 sous groupes :

    - l’organisation des Olympiades

    - un groupe chargé de collecter des fonds financiers et de penser les actions

    - un groupe chargé de la collecte d’informations et de la communication

     

              Au cours de l’année, nous avions été interpellés par une vente de terrain qui se déroulait à Larrau, et nous avions tenu à faire savoir notre opposition. En effet, un Ziburutar qui habitait en Australie, souhaitait acquérir une bergerie, qui servait à un berger et un troupeau, 5 fois sa valeur estimée. Nous avions donc organisé une manifestation à Ciboure, qui se terminait devant la maison de l’acheteur potentiel, pour lui montrer notre désaccord.

     

              Ensuite, nous avions aussi organisé les Olympiades à Saint Jean de Luz, où le but était de dénoncer la spéculation immobilière aux moyens de jeux « absurdes ». Pour cela, nous nous étions servis des outils de travail des spéculateurs (prospectus en tous genres etc.) pour organiser des épreuves de jeux ironiques.

     

    2011 : cette année là a été marqué par une profonde réflexion, où nous avons passé en revue toute l’organisation, les objectifs, les priorités du collectif ainsi que la façon d’y arriver. Nous nous étions accordés sur le fait que le groupe devait rester indépendant des partis, que nous devions pouvoir nous autogérer, pour pouvoir rester le plus ouvert possible. Nous avions donc organisé une nouvelle assemblée ouverte et nous avons réunis les 3 groupes en un seul, pour revoir nos orientations. Nous avions ressenti le besoin de nous former davantage sur le vaste sujet du logement et de la gestion des terres, mais surtout, le besoin de nous autoformer. Il nous semblait nécessaire de devoir nous spécialiser et nous instruire sur les politiques et le fonctionnement public qui gèrent l’immobilier et le foncier, si nous voulions nous inscrire et nous impliquer dans une telle problématique.

     

    2012 : Naia, membre de notre collectif « Lurra eta etxebizitza » avait été arrêtée.

     

    Durant l’été 2012, nous avions mené 5 actions « coup de poing » pour continuer le travail de dénonciation :

     

    1) Nous avons voulu dénoncer la spéculation immobilière qui sévit même sur la zone intermédiaire, nous avons donc organisé une opération « escargot »  allant d’Itxassou jusqu’à Bayonne, en recouvrant tous les grands panneaux publicitaires que nous avons rencontré sur la route, avec des banderoles mentionnant « Promoteurs = voleurs ! »

     

    2) Nous nous sommes ensuite attaqué au problème des résidences secondaires en ciblant la ville de Biarritz, mais en précisant que la situation concerne un bon nombre de villes du littoral. Nous avions profité du grand nombre de promeneurs et vacanciers estivants, qui déambulaient dans la rue, pour organiser une distribution de tracts et déplier une banderole sur les rochers. La démarche était l’information et l’interpellation des personnes présentes, pour éveiller les consciences sur une situation qu’on peut qualifier de critique : 40 % de la ville est composé de résidences secondaires !

     

    3) Nous avions ensuite organisé une action pour mettre au jour le problème des maisons vides, délaissées par leurs propriétaires depuis des dizaines d’années, que l’ont rencontre majoritairement sur la zone intérieure. Cette action avait donc été menée à Sare. Pour cela, nous avions pris à parti une maison abandonnée et fermée depuis plus de 40 ans, qui se situe au bourg, et nous l’avions symboliquement ouvert pour la journée, en y organisant des visites improvisées de passants curieux.

     

    4) A Itxassou, nous avions tenté d’entrer en relation avec le propriétaire d’une maison secondaire, car nous souhaitions échanger nos points de vues avec lui, sur les conséquences des résidences secondaires sur la vie au sein de village, surtout quand les maîtres des lieux font le choix de ne pas participer à la vie sociale, culturelle et économique locale.

     

    5) Enfin, nous avons tenu à dénoncer la mauvaise gestion des terres, en ciblant un symbole du décalage de l’accessibilité des terres avec le simple habitant, ainsi que le décalage des préoccupations écologiques du résident responsable, en allant au Golf Makila de Bassussary. En plus d’être un loisir qui attire une clientèle d’un certain milieu plutôt aisé, les conséquences écologiques et économiques nous paraissent évidentes (par exemple, la hausse des prix des terrains alentours, prisés par une certaine clientèle….).

     

              Pour finir, tout au long de l’année, nous nous sommes investis à rédiger un compte rendu de l’évolution socio économique des 30 dernières années au Pays Basque nord, ainsi que ses conséquences sur l’évolution du parc immobilier et de ses prix, dossier désormais téléchargeable sur notre site. La trame de fond, restant toujours, la situation inquiétante du logement inocuppé.

     

              Ce dossier là, nous l’avons envoyé à toutes les mairies, les partis politiques, les structures qui œuvrent dans ce domaine là, aux 50 plus grands chefs d’entreprises du coin, ainsi qu’aux personnalités qui résident (même pour seulement quelques mois) au Pays Basque nord, pour que chacun puisse jouer de son influence. Nous avons particulièrement ciblé les mairies, car les municipales approchants à grands pas, nous avons voulu qu’ils s’attellent au domaine du logement inoccupé.

     

    2013 : nous continuons sur notre voie avec comme nouveaux outils entre les mains, ce dossier dont nous venons de parler, ainsi qu’un récent chiffre (toujours en hausse, comme nous pouvons nous en douter) : 43 769. Nous appréhendons celui qui va sortir à la rentrée prochaine, qui va certainement passer la barre des 50 000 …

    Nous avons été présenter notre dossier à tous les Gaztetxe qui nous ont aidé d’une manière ou d’une autre, et nous en avons profité pour les remercier. Nous continuons d’aller à la rencontre d’acteurs locaux pour dialoguer, échanger nos points de vue sur le domaine du logement.

              En avril, nous avons convoqué une assemblée où se sont réunies 60 personnes et où il a été décidé de poursuivre l’information et la dénonciation, mais aussi, de rassembler nos efforts pour inciter la création d’un large groupement d’acteurs. Pour cela, nous allons à la rencontre de structures locales existantes, d’associations, de syndicats, de groupements ou plateformes, avec l’intention de promouvoir un travail collégial, ouvert, cohérent, et répondant aux besoins du territoire, ce qui serait un réel outil de réappropriation de la gestion des terres et du logement, tout en limitant la spéculation immobilière.      

     

     


  • Commentaires

    1
    Mardi 2 Juin 2015 à 13:00
    Habituellement je ne commente pas les articles mais je voulais te dire que ton blog est génial ! A bientôt.
    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :